Transcription de la vidéo
Introduction
Bonjour, je m’appelle Zaineb Al-Faesly et je travaille comme conseillère technique pour appuyer le Comité canadien de l’harmonisation des codes de construction, qu’on appelle aussi le CCHCC.
Ce comité est le groupe fédéral-provincial-territorial responsable de l’élaboration et de la mise à jour des codes modèles nationaux au Canada.
Je fais partie de l’équipe de Codes Canada du Conseil national de recherches du Canada.
Cette équipe assure le secrétariat du CCHCC en lui apportant un soutien administratif, technique et stratégique, y compris la publication des codes modèles nationaux.
Pour en apprendre davantage sur les modifications apportées aux codes et aux dispositions qu’ils renferment, ou sur le système d’élaboration des codes du Canada, je vous invite à visiter le site Web du CCHCC.
Cette présentation fait partie d’une série de vidéos dirigées par le CCHCC et portant sur les principales modifications techniques incorporées dans les éditions de 2020 des codes modèles nationaux.
Sujets
Cette présentation porte sur les modifications importantes concernant l’efficacité énergétique qui ont été incorporées dans la section 9.36. du Code national du bâtiment – Canada 2020 et aborde des sujets tels que l’enveloppe du bâtiment, les installations CVCA et l’équipement de chauffage de l’eau sanitaire, ainsi que la méthode de conformité par la performance.
La section 9.36. renferme des exigences qui permettent de réduire au minimum, dans les maisons et les petits bâtiments visés par la partie 9, l’utilisation excessive d’énergie engendrée par ce qui suit :
- la conception et la construction de l’enveloppe du bâtiment;
- les installations, les systèmes et l’équipement utilisés pour le chauffage, la ventilation et le conditionnement d’air ainsi que ceux utilisés pour le chauffage de l’eau sanitaire.
Mesure de l’étanchéité à l’air
L’édition de 2015 de la section 9.36. ne renfermait pas les détails et les procédures nécessaires permettant de déterminer l’étanchéité à l’air de l’enveloppe du bâtiment qui pourrait être exigée pour effectuer une modélisation énergétique ou démontrer la conformité par la performance énergétique au moyen de la méthode prescriptive, par exemple en recevant des crédits relatifs à des essais d’étanchéité à l’air.
Pour corriger la situation, de nouvelles exigences relatives à des essais d’étanchéité à l’air ont été ajoutées, et elles sont optionnelles dans toutes les méthodes de conformité.
Ces exigences :
- donnent des indications et réduisent le besoin d’avoir recours à l’interprétation;
- introduisent une nouvelle norme d’essai normalisé afin de refléter la pratique courante; et
- offrent une certaine souplesse en présentant les valeurs de taux de perméabilité à l’air selon divers paramètres.
Résistance thermique des lames d’air de 9,5 mm
Dans le Code national du bâtiment 2015, les coupures de capillarité d’au plus 13 mm étaient permises dans les murs, mais aucune valeur de résistance thermique n’était indiquée pour les lames d’air d’au plus 13 mm. Étant donné que ces coupures de capillarité procurent un avantage mesurable quant à la valeur de résistance thermique effective du mur, les constructeurs devraient bénéficier de leur installation sans devoir ajouter de matériaux isolants supplémentaires pour compenser.
Les valeurs de résistance thermique pour les lames d’air de 9,5 mm, utilisées à certains endroits à titre de coupures de capillarité exigées, ont été ajoutées dans l’édition 2020 du Code national du bâtiment.
Des analyses techniques ont démontré qu’une coupure de capillarité de 9,5 mm, drainée et mise à l’air libre, procure un avantage mesurable quant à la valeur RSI effective du mur et qu’elle devrait être incluse dans le calcul de résistance thermique effective du mur, permettant ainsi aux constructeurs de tirer avantage d’une résistance thermique supplémentaire assurée par la lame d’air.
Continuité de l’isolation
Le Code national de la plomberie et la réglementation provinciale et territoriale connexe exige que les appareils sanitaires soient ventilés. Souvent, certains d’entre eux sont installés sur un mur extérieur ou près d’un mur extérieur. Les tuyaux de ventilation doivent avoir un diamètre minimal de 1¼ po, ce qui se traduit par un diamètre extérieur de 1⅝ po. Une ossature murale de 5½ po laisse donc, au plus, 3⅞ po pour l’isolation. Pour diverses raisons, des tuyaux de ventilation de 1½ po ayant un diamètre extérieur de 2⅛ po sont souvent utilisés, ce qui laisse au plus 3⅜ po pour l’isolation, ce qui pourrait ne pas satisfaire à l’exigence minimale du Code national du bâtiment en matière d’épaisseur d’isolant.
Des exceptions ont été ajoutées afin de permettre l’utilisation de la méthode des solutions de remplacement dans les cas où d’autres composants comme des tuyaux, des conduits et des éléments électriques se trouvent à certains endroits dans le mur, afin de permettre un assouplissement des valeurs de RSI effective.
La réduction proposée en matière d’isolation aux endroits où se trouvent des tuyaux de plomberie (de ventilation ou d’évacuation), des conduits ainsi que des boîtes de sortie électrique et de distribution est très faible comparativement à la consommation d’énergie du bâtiment.
Ces assouplissements sont fondés sur l’hypothèse que les autres exigences du Code national du bâtiment (comme le contrôle de la condensation et le risque de gel) sont respectées.
Exigences de performance de l’équipement
À la section 9.36., les exigences et les normes relatives aux installations CVCA et à l’équipement de chauffage de l’eau sanitaire n’étaient pas harmonisées avec les normes minimales canadiennes courantes relatives à la fabrication, ce qui rendait difficile la démonstration de la conformité pour les utilisateurs du Code national du bâtiment.
Par conséquent, les exigences relatives à la performance des installations CVCA et de l’équipement de chauffage de l’eau sanitaire ont été mises à jour pour s’harmoniser avec les règlements fédéraux sur l’efficacité énergétique.
Étant donné que de nombreux produits offerts sur le marché canadien répondent déjà à ces exigences plus élevées, cette mise à jour coordonne les exigences du Code national du bâtiment avec les développements de l’industrie, ce qui facilite la démonstration de la conformité au Code national du bâtiment de produits faciles à obtenir sur le marché.
Système de cote ÉnerGuide
Certaines des hypothèses utilisées dans le Code national du bâtiment 2015 ne tenaient pas compte des recherches récentes sur les logements et n’étaient pas harmonisées avec les hypothèses utilisées dans le système de cote ÉnerGuide de Ressources naturelles Canada (RNCan). L’absence d’une telle harmonisation a entraîné une perte d’avantages en ce qui concerne l’accès aux outils disponibles et à un réseau de consultants en matière d’énergie, ainsi que les occasions de simplifier l’utilisation de la modélisation de la performance.
Le Code national du bâtiment stipule que le système de cote ÉnerGuide est une méthode de conformité acceptable, ce qui réduira le fardeau pour les constructeurs des manières suivantes :
- s’assurer que les personnes qui utilisent de façon volontaire le système de cote ÉnerGuide en vue d’un étiquetage n’aient pas à effectuer une modélisation énergétique deux fois afin de démontrer la conformité au Code national du bâtiment; et
- permettre aux modélisateurs de la consommation énergétique d’utiliser le bâtiment de référence généré automatiquement dans le cadre des procédures du système de cote ÉnerGuide, au lieu de modéliser manuellement un bâtiment de référence et un bâtiment proposé.
De plus, dans le cas de nouveaux bâtiments, l’harmonisation du Code national du bâtiment avec les procédures du système de cote ÉnerGuide simplifiera la conformité au Code national du bâtiment pour les constructeurs qui utilisent le système de cote ÉnerGuide de façon volontaire. Il convient de noter que les logiciels de modélisation énergétique autres que ceux mentionnés dans le système de cote ÉnerGuide peuvent également être utilisés pour démontrer la conformité au Code national du bâtiment.
De façon générale, ces modifications permettront de dissiper la confusion au sein de l’industrie, d’éviter les barrières possibles et de faciliter la construction écoénergétique.
Méthode de performance énergétique à plusieurs paliers
L’édition 2020 du Code national du bâtiment introduit la méthode de performance énergétique à plusieurs paliers. Cette méthode s’éloigne de la méthode traditionnelle qui établit les exigences acceptables minimales dans les codes modèles nationaux.
La méthode de performance énergétique à plusieurs paliers répond aux besoins du marché et propose aux responsables de la réglementation qui souhaitent dépasser l’exigence minimale du Code national du bâtiment une voie à suivre de façon volontaire.
Cette méthode permettra :
- d’augmenter progressivement l’efficacité énergétique globale des maisons et des bâtiments;
- de guider de façon proactive l’industrie afin qu’elle puisse répondre à la demande future du marché en matière de solutions à haute efficacité;
- de fournir des mesures harmonisées à l’échelle du pays pour évaluer l’amélioration de la performance énergétique.
La méthode de performance énergétique à plusieurs paliers comporte des exigences minimales de base et des niveaux, ou paliers, de performance prédéterminés.
Les paliers sont définis selon un pourcentage d’amélioration ainsi qu’une consommation d’énergie du bâtiment. Toutefois, pour simplifier les choses, cette présentation fera uniquement référence à la consommation d’énergie du bâtiment.
Le premier palier correspond à la valeur de base minimale du Code national du bâtiment, ce qui représente les exigences de l’édition de 2020 du Code national du bâtiment – Canada (CNB).
La consommation d’énergie est ensuite réduite d’un pourcentage en paliers successifs, comme le montre la diapositive. Ces pourcentages ont été sélectionnés parce qu’ils se rapprochent des économies d’énergie visées par des programmes sur le marché.
La méthode de performance énergétique à plusieurs paliers propose des exigences de performance prévisibles pour l’avenir qui resteront fixes au fil du temps.
Différents paliers de performance permettent aux constructeurs et aux responsables de la réglementation de choisir le niveau de performance qui répond à leurs besoins.
On reconnaît que certains constructeurs de maisons pourraient ne pas avoir accès à des outils et à une expertise leur permettant de mener des modélisations et des simulations énergétiques. Afin de surmonter cet obstacle, l’édition de 2020 du Code national du bâtiment propose une méthode prescriptive qui est complémentaire à la méthode de performance énergétique à plusieurs paliers.
Cette nouvelle méthode est fondée sur des mesures de conservation de l’énergie et des points. La méthode énumère les mesures de conservation de l’énergie ainsi que les points pour la conservation de l’énergie qui y sont liés. Cette méthode permet aux utilisateurs du Code national du bâtiment de choisir des mesures leur permettant d’accumuler suffisamment de points pour atteindre le niveau souhaité de palier de performance énergétique.
À l’heure actuelle, la méthode est offerte uniquement dans le cas du palier 2. D’autres paliers s’ajouteront au cours du cycle d’élaboration des codes de 2020-2025.
Conclusion
C’est ce qui conclut la présentation sur les principales modifications concernant l’efficacité énergétique qui ont été incorporées dans la section 9.36. du Code national du bâtiment 2020.
Comment s’impliquer
Rendez-vous sur le site Web du CCHCC, pour participer au processus d’élaboration des codes, pour obtenir des renseignements sur les événements et les réunions à venir, pour soumettre une demande de modification à un code, pour formuler des commentaires sur les modifications proposées dans le cadre d’un examen public ou encore pour se présenter comme bénévole pour participer aux travaux des comités.
Comment obtenir les codes
Les codes modèles nationaux sont publiés par le Conseil national de recherches du Canada.
Pour commander les codes en format papier ou pour les consulter gratuitement en format électronique, visitez la page Web des publications de Codes Canada sur le site Web du CNRC.
Merci.