Transcription de la vidéo
Introduction
Bonjour, je m’appelle André Laroche et je travaille comme gestionnaire, Systèmes de régulation, pour appuyer le Comité canadien de l’harmonisation des codes de construction, qu’on appelle aussi le CCHCC.
Ce comité est le groupe fédéral-provincial-territorial responsable de l’élaboration et de la mise à jour des codes modèles nationaux au Canada.
Je fais partie de l’équipe de Codes Canada du Conseil national de recherches du Canada.
Cette équipe assure le secrétariat du CCHCC en lui apportant un soutien administratif, technique et stratégique, y compris la publication des codes modèles nationaux.
Pour en apprendre davantage sur les modifications apportées aux codes et aux dispositions qu’ils renferment, ou sur le système d’élaboration des codes du Canada, je vous invite à visiter le site Web du CCHCC.
Cette présentation fait partie d’une série de vidéos dirigées par le CCHCC et portant sur les principales modifications techniques incorporées dans les éditions de 2020 des codes modèles nationaux.
Cette présentation porte sur les modifications importantes incorporées dans le Code national de l’énergie pour les bâtiments – Canada 2020 et aborde des sujets tels que le domaine d’application du Code national de l’énergie pour les bâtiments, l’enveloppe du bâtiment, la puissance de l’éclairage, les installations CVCA et l’équipement de chauffage de l’eau sanitaire, ainsi que la méthode de conformité par la performance.
Mise à jour de l’énoncé du domaine d’application du CNÉB
La dernière édition du Code national de l’énergie pour les bâtiments – Canada s’applique uniquement aux nouveaux bâtiments. Aucune disposition n’exige que les transformations apportées à ces bâtiments après leur construction soient conformes au Code national de l’énergie pour les bâtiments, ce qui pourrait mener à la construction de bâtiments « coquilles » conformes au Code national de l’énergie pour les bâtiments, mais dont les améliorations intérieures subséquentes, comme l’installation de systèmes d’éclairage, ne sont pas conformes au code, ce qui entraînerait une utilisation excessive d’énergie dans les bâtiments achevés.
Même si de nouveaux bâtiments sont construits en tant que bâtiments « coquilles » sans revêtement intérieur de finition au moment où l’occupation est permise, les améliorations intérieures subséquentes doivent être conformes au Code national de l’énergie pour les bâtiments.
L’énoncé du domaine d’application du Code national de l’énergie pour les bâtiments a donc été révisé pour inclure les transformations subséquentes apportées aux bâtiments et à l’intérieur des bâtiments.
Par conséquent, les rénovations effectuées par des locataires ainsi que les transformations et les améliorations apportées ultérieurement aux ensembles de construction, aux installations et aux systèmes, aux équipements et aux composants seront conformes aux exigences du Code national de l’énergie pour les bâtiments.
Essai d’étanchéité à l’air
Dans les bâtiments, les fuites d’air représentent de 30 à 40 % de la consommation d’énergie; il est donc important de s’assurer que le système d’étanchéité à l’air fonctionne comme prévu pour réduire les coûts énergétiques. Une façon de veiller à la mise en œuvre adéquate du système d’étanchéité à l’air est de soumettre ce dernier à un essai.
Dans le Code national de l’énergie pour les bâtiments 2017, les exigences étaient limitées aux ensembles d’étanchéité à l’air et ne présentaient aucune procédure de mise à l’essai ni de niveau de performance du système d’étanchéité à l’air pour l’ensemble du bâtiment.
Les fuites d’air non voulues ne sont pas dues à des matériaux ou à des ensembles inadéquats, mais plutôt aux espaces qui sont situés entre les interfaces des différents ensembles de construction opaques et des composants. Par conséquent, le Code national de l’énergie pour les bâtiments 2020 introduit une mise à l’essai optionnelle pour l’ensemble du bâtiment, conformément à la norme ASTM E3158, « Standard Test Method for Measuring the Air Leakage Rate of a Large or Multizone Building ».
L’essai d’étanchéité à l’air pour l’ensemble du bâtiment permettra d’assurer la performance prévue du système d’étanchéité à l’air, ce qui entraînerait la réduction des coûts énergétiques.
À l’heure actuelle, l’essai d’étanchéité à l’air pour l’ensemble du bâtiment est une mesure de conformité optionnelle afin de donner à l’industrie et aux administrations le temps de développer la capacité d’offrir des services d’essai d’infiltrométrie pour l’ensemble du bâtiment.
Les nouvelles dispositions orientent les personnes qui choisissent d’effectuer des essais d’étanchéité à l’air pour l’ensemble du bâtiment.
Caractéristiques thermiques du fenêtrage et des portes
La performance de l’enveloppe du bâtiment contribue grandement à la performance énergétique du bâtiment, et les pertes de chaleur excessives au travers du fenêtrage et des portes engendrent des coûts énergétiques plus élevés ainsi que des pertes d’énergie en raison du chauffage et du refroidissement.
Afin d’améliorer la performance énergétique globale du bâtiment, les coefficients minimaux de transmission thermique (ou coefficients U) du fenêtrage et des portes ont été diminués.
La diminution de ces coefficients U réduit la perte d’énergie au travers du fenêtrage et des portes, ce qui entraînerait des charges de chauffage et de refroidissement moins élevées pour le bâtiment, assurerait que des installations CVCA plus petites soient exigées et engendrerait des coûts en capital réduits en matière d’installations CVCA.
Caractéristiques thermiques des ensembles de construction opaques
De plus, les coefficients minimaux de transmission thermique des ensembles de construction opaques ont été réduits afin d’améliorer la performance énergétique globale du bâtiment.
La réduction des coefficients U des ensembles de construction opaques permet de diminuer les pertes d’énergie excessives, ce qui conduirait à des charges réduites de chauffage et de refroidissement pour le bâtiment ainsi qu’à des capacités moins élevées des installations CVCA et de plus faibles coûts en capital en installations CVCA.
Il est prévu que ces économies en capital compensent partiellement l’augmentation des coûts de l’enveloppe du bâtiment occasionnés par l’isolation supplémentaire.
Puissance de l’éclairage intérieur
Les valeurs de densité de puissance d’éclairage (ou LPD) énumérées dans le Code national de l’énergie pour les bâtiments 2017 sont fondées sur des technologies d’éclairage plus anciennes et ne sont pas représentatives des technologies et des produits à diode électroluminescente (ou DEL) plus écoénergétiques maintenant offerts sur le marché. Grâce aux améliorations récentes de la performance des lampes et des luminaires à DEL, les produits offerts sur le marché produisent maintenant la même quantité et la même qualité d’éclairage que les technologies plus anciennes. De plus, ils durent plus longtemps, offrent une meilleure maîtrise et sont d’une plus grande efficacité. Dans beaucoup de cas, la durée de vie utile des technologies à DEL peut être supérieure à celle de lampes fluorescentes comparables, ce qui augmenterait les économies d’énergie et assurerait le remplacement moins fréquent des lampes.
Les valeurs minimales de densité de puissance d’éclairage ont été mises à jour dans le Code national de l’énergie pour les bâtiments 2020 afin que les technologies courantes soient prises en compte, ce qui permet une meilleure harmonisation des valeurs de LPD avec celles du marché nord-américain ainsi qu’une réduction des coûts énergétiques et des coûts initiaux des luminaires.
Puissance de l’éclairage extérieur
La puissance admissible de l’éclairage extérieur à utiliser pour des applications extérieures n’a pas été abordée dans le Code national de l’énergie pour les bâtiments 2017. En l’absence de dispositions pour ces applications, les calculs liés à l’éclairage extérieur peuvent dépasser les limites acceptables de la puissance de l’éclairage, ce qui entraînerait une utilisation excessive d’énergie.
Le Code national de l’énergie pour les bâtiments 2020 fournit la puissance de l’éclairage admissible pour des applications extérieures, ce qui simplifiera l’élaboration de calculs liés à l’éclairage extérieur de nouveaux bâtiments dans les limites des valeurs de puissance de l’éclairage admissible du bâtiment proposé.
Cette modification réduira également les coûts énergétiques, les exigences relatives à l’entretien du système d’éclairage ainsi que les coûts initiaux des luminaires.
Performance des installations CVCA et de l’équipement de chauffage de l’eau sanitaire
Dans le Code national de l’énergie pour les bâtiments 2017, les exigences et les normes relatives aux installations CVCA et à l’équipement de chauffage de l’eau sanitaire n’étaient pas harmonisées avec les normes minimales canadiennes en vigueur relatives à la fabrication. De plus, les exigences de performance couramment utilisées relatives à certaines installations CVCA et à certains équipements de chauffage de l’eau sanitaire étaient également absentes du Code national de l’énergie pour les bâtiments 2017. Ces incohérences pourraient causer des problèmes liés à la conformité pour les personnes qui utilisent le code.
Par conséquent, les exigences de performance relatives aux installations CVCA et à l’équipement de chauffage de l’eau sanitaire ont été mises à jour dans le Code national de l’énergie pour les bâtiments 2020 afin qu’elles soient harmonisées avec les règlements fédéraux sur l’efficacité énergétique.
Étant donné que de nombreux produits offerts sur le marché canadien répondent déjà à ces exigences plus élevées, cette mise à jour coordonne les exigences du Code national de l’énergie pour les bâtiments avec les développements de l’industrie.
Retrait de la méthode des solutions de remplacement pour les installations CVCA et l’équipement de chauffage de l’eau sanitaire
Il a été déterminé que la méthode des solutions de remplacement applicable à la partie 5 (installations CVCA) et à la partie 6 (équipement de chauffage de l’eau sanitaire) du Code national de l’énergie pour les bâtiments 2017 était complexe et que l’industrie n’en faisait pas usage. C’est ce qu’une enquête-pilote réalisée auprès de consultants, de constructeurs, d’agents du bâtiment et de modélisateurs professionnels de la consommation énergétique a confirmé.
Par conséquent, l’édition de 2020 du Code national de l’énergie pour les bâtiments a supprimé les méthodes des solutions de remplacement applicables aux parties 5 et 6. La suppression de ces méthodes évite la mise à jour des tableaux et élimine les coûts connexes qui doivent être défrayés chaque fois que des exigences prescriptives sont mises à jour.
Méthode de performance énergétique à plusieurs paliers
L’édition de 2020 du Code national de l’énergie pour les bâtiments introduit la méthode de performance énergétique à plusieurs paliers. Cette méthode s’éloigne de la méthode traditionnelle qui établit uniquement les exigences acceptables minimales dans les codes modèles nationaux.
La méthode de performance énergétique à plusieurs paliers propose aux responsables de la réglementation qui souhaitent dépasser les exigences minimales du Code national de l’énergie pour les bâtiments une voie à suivre de façon volontaire.
Cette méthode permettra :
- d’augmenter de façon progressive l’efficacité énergétique globale des bâtiments;
- de guider de façon proactive l’industrie afin qu’elle puisse répondre à la demande future du marché en matière de solutions à haute efficacité; et
- de fournir des mesures harmonisées à l’échelle du pays pour évaluer l’amélioration de la performance énergétique.
La méthode de performance énergétique à plusieurs paliers comporte des exigences minimales de base et des niveaux, ou paliers, de performance prédéterminés.
Les paliers sont définis selon un pourcentage d’amélioration ainsi qu’une consommation d’énergie du bâtiment. Toutefois, pour simplifier les choses, cette présentation fera uniquement référence à la consommation d’énergie du bâtiment.
Le premier palier correspond à la valeur de base du Code national de l’énergie pour les bâtiments, ce qui représente les exigences de l’édition de 2020 du code.
La consommation d’énergie est ensuite réduite d’un pourcentage en paliers successifs, comme le montre la diapositive. Ces pourcentages ont été sélectionnés parce qu’ils se rapprochent des économies d’énergie visées par des programmes sur le marché.
La méthode de performance énergétique à plusieurs paliers propose des exigences de performance énergétique prévisibles pour l’avenir qui resteront fixes au fil du temps.
Différents paliers de performance permettent aux constructeurs et aux responsables de la réglementation de choisir le niveau de performance qui répond à leurs besoins.
Conclusion
C’est ce qui conclut la présentation sur les principales modifications incorporées dans le Code national de l’énergie pour les bâtiments 2020.
Comment s’impliquer
Rendez-vous sur le site Web du CCHCC, pour participer au processus d’élaboration des codes, pour obtenir des renseignements sur les événements et les réunions à venir, pour soumettre une demande de modification à un code, pour formuler des commentaires sur les modifications proposées dans le cadre d’un examen public ou encore pour se présenter comme bénévole pour participer aux travaux des comités.
Comment obtenir les codes
Les codes modèles nationaux sont publiés par le Conseil national de recherches du Canada.
Pour commander les codes en format papier ou pour les consulter gratuitement en format électronique, visitez la page Web des publications de Codes Canada sur le site Web du CNRC.
Merci.